l est trop tard pour commencer le calendrier de l'Avent ? et... Trop tôt pour commencer le calendrier 2020 ?️ Voici donc le calendrier de l'avant-après. Pendant un mois pour débuter je partagerai chaque jour une trouvaille, un coup de cœur littéraire, une découverte culturelle sans autre critère que... Partager ce qui me plaît et m'amuse... Jour 1. Léon Bloy. Le Pal. Petit journal créé par Léon Bloy, auteur catholique✝️ du 19eme siecle, Le Pal (qui n'a vu que quelques numéros) déborde de ces tournures vivaces, de cette langue verte, sans concession. Brutale dans ces idées mais travaillée dans son style.
Jamais, cet auteur hors norme, hors catégorie, n'hésite à choquer, et en particulier... ceux qui sont du même bord que lui...! A cet égard, sans hésiter on peut lui décerner le titre de 'king de la provoc'' ?
Tantôt louant, tantôt conspuant les hommes politiques, les artistes Léon Bloy se présente comme un Solitaire, désespéré par son époque, et qui tire a boulets rouges sur tout ce qui bouge. Ses textes critiques manient le paradoxe aussi bien que l'injure, la référence culturelle aussi bien que la langue vulgaire... de ce cocktail jaillit... une explosion de polémique ! ? Politiquement complètement incorrect ! ?

Thomas Merton, La Nuit privée d'étoiles. ?? Dans ces pages autobiographiques, Thomas Merton nous conduit a travers l'Amérique ?? de sa jeunesse... Vie d'excès et de plaisir sur fond de jazz... ? Qui le conduit dans les tréfonds et les abymes.
C'est avec une grande sincérité que l'auteur fait le récit de sa conversion au catholicisme et confesse ses errances et des angoisses, y compris celles suivant son baptême jusqu'à sa retraite, dans un monastère trappiste. ⛪
Un livre qui équilibre à la perfection le regard sur l'histoire de l'Amérique, ses groupes sociaux et culturels, et les aspects les plus singuliers de la spiritualité d'un individu,dans toute sa singularité.

En me promenant au hasard des rayons d'une librairie, je vois bien évidence cette édition des Fables illustrée. N'ayant plus une thune en poche, ayant fait la cigale ce mois-ci j'ai été bien raisonnable et je l'ai reposée dans le rayon ☺️. Mais cette petite rencontre m'a convaincue que décidément c'était aujourd'hui le jour pour évoquer la passion que je voue aux Fables. Et je vais en profiter... Pour faire la spéciale Cassdédi a mes élèves ! C'est pour vous en vip spécial en direct de Château Thierry ! Plus sérieusement... Nous étudions cette année les fables. Bon pas celles qui ont bercé notre enfance. Celles bien plus complexes qui évoquent la politique, la noblesse, la philosophie de l'époque. Oui, j'aime les Fables car elles entrelacent tellement de réflexion en des textes courts. Elles stimulent notre réflexion sur différents plans... La Fontaine ne nous fait pas la morale comme a des enfants. En réalité, il nous invite à penser aux enjeux d'un récit, aux liens entre les choses. Lire les Fables demande toujours de les relire car les trésors qu'elles contiennent sont inépuisables. Parfois ces livres peuvent paraître âpres et difficiles. Ils nécessitent un Petit passage par le contexte et des notions... Mais avec quel bonheur ensuite on les regoûte. Cette année en les relisant je leur trouve de nouveaux charmes et de nouveaux vers s'inscrivent en ma ma mémoire. Et je songe avec quelque émotion a ces textes qui ont traversé les âges. Si ce soir, mon âme était chagrine, je trouverais sans doute une consolation dans ces textes riants et insouciant d'un auteur pourtant si lucide sur notre humaine condition.

j'avance sur l'heure a laquelle je poste habituellement... Mais c'est normal. Comment retenir ma hâte de vous parler de celle qui est mon poète (elle n'aimait pas le mot poétesse) préféré ? Ce n'est pas dans la littérature française qu'elle se trouve... Mais dans la littérature russe, celle qui palpite d'une âme éternelle. Anna Akhmatova. J'ai découvert son œuvre l'année de l'agrégation. Ce fut un choc, un coup... et en la lisant, j'ai du réécrire des pages que j'avais écrites. Oui, ce jour là j'ai éprouvé pour la première fois le désir du texte d'un autre. Akhmatova, tu es la seule auteur que je 'jalouse' et aime dans le même temps... il n'y a pas de note pour décrire cet état, que je n'éprouve qu'avec ta seule œuvre...j'entends encore le professeur nous lire les poèmes dans la langue originale, cette langue que j'entendais parfois quand mon père, que fascinait la Russie et qui avait appris le russe dans son adolescence s'amusait a nous parler dans cette langue. La musique de cette langue et des vers d'Akhmatova est demeurée dans mon esprit. Il m'arrive, depuis, quand j'écris, d'entendre ce souffle, cette cadence mystique et désespéree a mon tour. Lyrique. Excessivement ? Peu importe. Pour l'œuvre d'Akhmatova, pour la sincérité de son amour pour la Russie, pour la tragédie de ses proches condamnés par le régime Stalinien, pour la vibration métaphysique de son œuvre, oui, je donnerais tout Hugo, tout Baudelaire et tout Ronsard.

Présentation

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Bonne visite et bonne journée / nuit...

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