Quino, nous a quitté il y a quelques semaines. Le tohu-bohu général a masqué la disparition de ce grand de la bd. Adolescente j'ai tout de suite aimé son trait vif, son humour acéré, souvent ironique et tendre... Au fil des anniversaires j'ai fini par me constituer la collection complète de sa jeune héroïne. De passage chez mes parents, j'ai eu envie de les prendre et de les relire. Cela faisait tant d'années ! Et c'est un vrai bonheur de se replonger dedans ! Avec mon regard d'adulte je goûte encore mieux cette insolence brillante ! La fausse ingénuité de la jeune Mafalda lui fait jeter sur ses parents, ses camarades et le monde ne peuvent que nous faire sourire. Je pense que si j'ai aimé l'espagnol, c'est vraiment grâce a Quino... #quino #mafalda #bd #chroniquebd #chroniquelitteraire #chronique #humour

Cela faisait déjà un moment que je songeais a lire le Voyage autour de la chambre, de Xavier de Maistre, le frère de Joseph, grand théoricien de la Contre-révolution dont je parlerai tantôt. L'occasion faisant le larron, j'ai acheté ce très court roman, alors qu'il était orné d'un bandeau où d'une belle écriture, la libraire soulignait qu'il s'agissait là d'un vrai livre de confinement. Les chapitres court s'enchaînent, mêlant confidences, sentiments, dissertations philosophiques mais aussi et surtout humour et ironie. En vérité, le récit convoque quantité de références érudites - et sur ce point, je pense qu'un lecteur peu désireux de se référer à des multiples notes sur les grands nom de ce que j'appellerai ''l'anti-roman'' ne fera pas son miel d'une telle oeuvre. Pour ma part, je ne peux m'empêcher d'éprouver un certain plaisir à ce tournoiement de références même si j'aurais aimé voir plus affirmées des idées personnelles et originales de l'auteur, qui fait beaucoup dans la reprise de la métaphysique de Blaise Pascal. Les deux ou trois coups de griffes au régime de la Terreur ont marqué mon esprit, mais c'est sans doute le propre de ces grandes intelligences d'autres siècles que de nous échapper sans cesse, par les pirouettes des références. Après tout, nous ne sommes qu'au début du 19eme, chez des auteurs meurtris par la Révolution et pas encore atteint du subjectivisme romantique. À tout dire donc, un livre qui me plaît car il célèbre la liberté d'esprit contre les contraintes infligées au corps, mais je serais inspirée de relire crayon en main, car il y a là plus matière à réflexion littéraire que seul plaisir de lire. #chronique #chroniquelitteraire #livre #lire #xavierdemaistre #jaimelire #books #livreaddict

Quand j'ai eu entre les mains Journal d'un vieux fou je me suis trouvée face a un dilemme. Le titre m'attirait. La quatrième de couv', moins. Allais-je résister à 200 pages de divagations libidineuses d'un vieillard sur sa bru peu farouche ? Comment allais-je en rendre compte sans faire hurler à la pornographie ? Laissons ce qui heurte (que ce vieillard impotent cherche à sucer les doigts de pieds de sa bru je suis d'accord que ''c'est trop deg'''. beurk !) En réalité le roman met en scène un piètre érotisme. Celui d'un homme de 76 ans, qui se reconnaît impuissant. Lintérêt du roman est de montrer le décalage entre la quête érotique et sa satisfaction à un âge avancé. Eros et thanatos. La quatrième de couv' réduit trop à mon goût la belle fille à une simple croqueuse de diamants. On ne peut nier qu'il est immoral d'extorquer une bague de prix ou une piscine à un vieillard. Celui-ci, complaisant, est lucide mais retourne cette perversion en source de plaisir. Masochisme. Mais cette fameuse bru, quelles sont ses motivations ? L'argent ? La jouissance à provoquer une excitation impuissante qui se traduit presque cocassement par des hausses de tension? Ou le désir d'accompagner vers la fin le vieillard en répondant à ce qui lui reste de désir ? Ce roman n'aurait pas le même intérêt sans le contrepoint des dernières pages : les extraits de journaux des médecins montrent la réduction de l'homme à une enveloppe corporelle, mesurée, examinée, à laquelle on administre force médicaments. Cette froideur laisse songeur, tandis que l'on effeuille le livre. Cet érotisme lamentable, immoral, n'est il pas, par contraste avec la froideur clinique des rapports médicaux ce qui arrache l'individu à sa réification ? Fou, le personnage l'est si l'on considère que c'est folie que de s'attacher aux plaisirs de notre vie. Folie bien partagée. Car cet érotisme répugnant, n'est-il pas une image de tous nos désirs, et de la persistance de la pulsion de vie, jusqu'au bout, malgré l'impuissance de l'âge ? Et vous, et moi quelle sera notre folie, l'objet de notre désir, celui qui nous poursuivrons jusqu'à notre souffle dernier avec acharnement ? #littératurejaponaise #books #livres

A se tordre ! Bah non. Pour Noël j'ai même pas commandé de livres. Faut dire que je les lis presque plus vite que je ne les achète. Si vous avez envie de vous faire plaisir avec un bel objet et que vous aimez le calembours l'abécédaire approximatif comblera vos désirs. Il est absolument génial avec des beaux détournements des vignettes début du siècle. Il est absolument pointu en matière de jeux de mots (même que y en a deux que je ne comprends pas et je sens que ça va m'occuper la tête toute la nuit !). Pour l'apprécier : une Bonne culture générale est requise (proverbes, références culturelles) et un bon sens du trente-sixième degré ! Il est absolument décoratif avec son beau coin d'œil aux couv' de chez Gallimard. C'est le genre d'objet que j'adore : un bon moment d'humour avec un livre qui se revendique absolument inutile, absolument incomplet mais franchement excellent. Lisez le donc a l'endroit a l'envers.. c'est le b. a ba ! ? #calembour #parodie #chronique #chroniqueslivres #books #livres #chrismasbooks #chroniquelittéraire

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