Fiche de lecture ; Pour un nouveau roman. Alain Robbe-Grillet

A quoi servent les théories.

« Car la fonction de l’art n’est jamais d’illustrer une vérité –ou même une interrogation- connue à l’avance, mais de mettre au monde des interrogations (et, aussi, peut-être, à terme, des réponses) qui ne se connaissent pas encore elles-mêmes. »

Une voie pour le roman futur.

Roman actuel et depuis les origines = passion, développement du conflit des passions  → lassitude « (ce) qui vient à l’esprit de beaucoup est simple : le changement est impossible, l’art romanesque est en train de mourir. »

« le nouveau-né balbutiant sera toujours considéré comme un monstre, même par ceux que l’expérience passionne. »

Poids, absence de liberté : « nous nous sommes habitués à ce que cette littérature (…) fonctionne comme une grille, munie de verres diversement colorés, qui décompose notre champ de perception en petits carreaux assimilables. »

 

Ni signifiant, ni absurde, le monde est, tout simplement. La littérature n’a pas encore réussi à écorner la surface lisse des objets du monde

 

Le cinéma, « héritier lui aussi de la tradition psychologique et naturaliste, n’a le plus fréquemment pour but que de transposer un récit en image : il vise seulement à imposer au spectateur, par le truchement de quelques scènes bien choisies, la signification que les phrases commentaient à loisir pour le lecteur. Mais il arrive à tout moment que le récit filmé nous tire de notre confort intérieur, vers ce monde offert, avec une violence qu’on chercherait en vain dans le texte écrit correspondant, roman ou scénario. »

 

→  roman s’est jusqu’à présent attaché à l’illusoire possibilité de donner le sens du monde qui nous entoure. Désormais, « c’est avant tout dans sa présence, que réside la réalité, il s’agit donc, maintenant, de bâtir une littérature qui en rende compte. »

Car le monde contemporain = destitution des « vieux mythes de la profondeur. »

« Le mot fonctionnait ainsi comme un piège où l’écrivain enfermait l’univers pour le livrer à la société. »

« La surface des choses a cessé d’être pour nous le masque de leur cœur, sentiment qui préludait à tous les « au-delà » de la métaphysique. »

Nécessité d’un changement du langage littéraire : répugnance croissante devant le mot à caractère viscéral, analogique ou incantatoire.

« L’adjectif optique, descriptif, celui qui se contente de mesurer, de situer, de limiter, de définir, montre probablement le chemin difficile d’un nouvel art romanesque. »

Sur quelques notions périmées.

Les termes employés par la critique littéraire traduisent un esprit de système.

Personnage, messages… = une toile de fond ; la « nature » du roman.

Condamnation et retour à la norme par les termes d’avant-garde…

 

Le personnage.

Une momie… après Balzac, Dostoïevski, : écrire = ajouter à une galerie de portrait.

Personnage se rapproche d’un individu réel : famille… un caractère…qui « lui permettra de léguer son nom à un type humain. »

Doit être :

  1.  unique.
  2. Appartenant à une catégorie.

Qq liberté ds choix de héros transgressifs mais l’exagération e la tendance conduirait à la mort du roman… limitation par les romanciers.

Exemples transgressant norme du roman psychologique et traditionnel : Beckett, Sartre, Céline et Camus.

« Le roman de personnage appartient bien au passé, il caractérise une époque : celle qui marqua l’apogée de l’individu. »

Balzac : des individus à la conquête du monde. (importance du nom). Personnalité = moyen et fin de toute recherche.

roman chancelle ayant perdu son héros ;

 

L’histoire.

Romancier = celui qui raconte une histoire.

Récit suppose la recherche d’un sens, difficulté à se déprendre des arrières-mondes.

 

L’engagement.

De l’indigence du roman à thèse.

« une explication quelle qu’elle soit, ne peut être qu’en trop face à la présence des choses. »

méfiance des révolutionnaires par rapport à l’art est explicable :

1.)   art mis au service de … se dénature.

2.)   Artiste vraiment artiste n’est absorbé que par les problèmes de la création au moment de la création.

Que reste-t-il de l’engagement ?

Contre l’utopie sartrienne d’une littérature morale et non moralisante : « dès qu’apparaît le souci de signifier quelque chose (… extérieur à l’art) la littérature commence à reculer, à disparaître. »

 → « l’engagement, c’est, pour l’écrivain, la pleine conscience des problèmes actuels de son propre langage, la conviction de leur extrême importance, la volonté de les résoudre de l’intérieur. »

 

La forme et le contenu.

Nature, humanisme, tragédie.

Robbe-Grillet : contre les mythes de la profondeur.

Humanisme = tentative pour tt ramener à l’homme, rien n’est en-dehors de lui (VS) nouveau roman : un nouvel humanisme : les choses sont ce qu’elles sont, l’homme est où il est.

 

L’analogie est présente, les métaphores ne sont pour Robbe-Grillet qu’une manifestation de l’humanisme anthropologique.

Difficulté pour les romanciers de se déprendre de la recherche d’une unité cachée, d’un arrière-monde. Le spectacle, pour eux, ne reste pas quelque chose d’extérieur. Action réciproque : don des choses à l’hreport s/ de plus médiocres objets.

 

Il s’agit pour eux de décrire leur état d’âme, leur cs en se servant des choses comme d’un matériau. Du présupposé d’une harmonie entre nature/ état d’esprit ®une immuabilité qui n’est pas sans rapport avec l’idée de nature humaine.

 

La nature ne serait pas propre à l’homme puisqu’elle repose sur le lien entre l’esprit humain/les choses : « l’univers et moi, nous n’avons plus qu’une seule âme et qu’un seul secret. »

 

L’humanisme est une croyance en la nature.

                              

Le Nouveau Roman refuse le pananthropisme et s’attache à la surface des choses. Revendication de la liberté. Rejet des analogies qui font sortir de l’univers des formes pour entrer dans celui des significations.

 

// énigme du sphinx : ancien humanisme ®une seule réponse : l’homme : « l’idée d’une nature mène infailliblement à l’idée d’une nature commune à toute chose, c'est-à-dire supérieure. L’idée d’une intériorité conduit toujours à celle d’un dépassement. »

 

Nouveau Roman : l’h n’est que le seul témoin.

Un ustensile n’est que forme, matière et destination. Hors d’usage, il n’a plus de signification.

 

Refus de la communion mais aussi de la tragédie pour l’h moderne.

 

Déf de la TRAGÉDIE par Robbe-Grillet : « tentative de récupération de la distance, qui existe entre les hommes et les choses, en tant que valeur nouvelle ; ce serait en somme une épreuve où la victoire consisterait à être vaincu. » ®le « divorce comme voie de rédemption. » Une « communion douloureuse », une union pervertie.

« la tragédie est la sublimation d’une différence. »

 

ex de la SOLITUDE :

-         appel.

-        Pas de réponse.

-        Au lieu de conclure qu’il n’y a personne, j’agis comme s’il était chargé d’une âme.

-        Nouvelle tentative et angoisse…

-        Condamnation à crier, jusqu’à la mort… la solitude fait désormais partie de ma nature.

 

Tragédie nous conduit à renoncer à la recherche de remèdes pour notre mal. « le pont d’âme » entre les choses et notre esprit subsiste. « La pensée tragique ne vise jamais à supprimer les distances : elle les multiplie au contraire, à plaisir. » ®fissures intérieures partout« qui est en réalité une voie ouverte, c'est-à-dire déjà une réconciliation. »

 

Le ROMANESQUE est le domaine de prédilection de la tragédie : alliance des contraires dans les individus prostituées à l’âme pure, bons gangsters…

« Le PERSONNAGE de ROMAN doit avant tout ÊTRE DOUBLE. L’intrique sera d’autant plus humaine qu’elle sera plus équivoque. » car la vérité semble résider dans la contradiction.

 

2 nouvelles formes de ce que Robbe-Grillet nomme « la complicité fatale » : L’ABSURDE et LA NAUSÉE.

1.) Camus → absurde : « l’abîme infranchissable qui existe entre l’homme et le monde, entre les aspirations de l’esprit humain et l’incapacité du monde à les satisfaire. » L’absurde n’est ni dans l’esprit ni dans les choses mais dans leur impossibilité à établir un autre lien que celui de l’étrangeté.

Cependant, rôle de la nature et des objets qui semblent conduire au crime.

Au fil du roman, l’écriture est de moins en moins lavée, et les métaphores classiques foisonnent jusqu'à la « solidarité douloureuse «  dans la scène du meurtre ».

→ absurde = reprise de l’humanisme tragique. « C’est une querelle d’amour, qui mène au crime passionnel, le monde est accusé de complicité d’assassinat. »

§   Sartre, Situations I  : « refus de l’anthropomorphisme » ds l’Etranger. Les métaphores seraient dans un écart poétique.

§   Robbe-Grillet : métaphore = explication du livre, utilisation subtile de l’anthropomorphisme.

§   → nous expose « le malheur naturel de notre condition » (Pascal).

2.) La Nausée (Sartre) des « relations strictement viscérales avec le monde, écartant toute entreprise de description au profit d’une intimité louche, (…) présentée comme illusoire, mais à laquelle le narrateur n’imagine pas qu’il pourrait ne pas céder. »

Importance du sens tactile dans la Nausée et de la vue des couleur (racine noire, bretelles violettes…) : couleur mal définie provoque le chavirement.

Couleur et forme tactile = identité double, une personnalité indiscrète de l’objet : Roquentin découvre que « les choses sont vivantes, comme lui-même. »

univers tragifié : fascination du dédoublement, solidarité avec les choses portant leur propre négation…accès à la cs par impossibilité de réaliser un accord, récupération des échecs : l’analogie devient le mode de description.

« L’existence s’y caractérise par la présence de distances intérieures, et la nausée est un penchant viscéral malheureux que l’homme ressent pour ces distances. »

Le rejet de la malédiction conduit à se faire traiter de salaud. Quelle place pour la liberté ? Sartre semble porter à un plus haut degré l’idée de nature et de tragédie.

Éléments d’une anthologie moderne.

Énigme et transparence chez Raymond Roussel.

La conscience malade de Zeno ;

Joë Bousquet, le rêveur.

Samuel Beckett, ou la présence sur scène.

Un roman qui s’invente lui-même.

 

Nouveau roman, homme nouveau.

Les critiques ont dit du Nouveau Roman :

  1. Il a codifié les lois du Roman futur.
  2. Il a fait table rase du passé.
  3. Il veut chasser l’homme du monde.
  4. Il vise à la parfaite objectivité.
  5. Il s’adresse aux spécialistes.

De là, prendre le contre-pied pour dire avec Robbe-Grillet que :

1)    C’est une RECHERCHE et non une théorie.

Pas d'école. Des différences entre les auteurs ; les formes vivent et meurent d’où la nécessité de les renouveler. Il faut s’avancer contre la théorie implicite du roman (histoire, personnages, passions…)

2)    Il suit l’évolution constante du genre romanesque

Il n’y a pas de fixation du genre  ; même Balzac n’est pas « le vrai » roman, fixé. L’évolution s’est faite à partir de Balzac.

Il faut se placer à la suite des auteurs maintenant, à notre heure. Tout comme on se perd dans notre monde, on se perd dans le Nouveau Roman par l’absence de psychologie, d’études sociologique ou de caractères. Prise de conscience de l’évolution du genre. Tout cède, aussi bien les normes que les vieilles constructions.

3)    Son seul intérêt est pour l’homme et la place de celui-ci dans le monde.

Pas de personnages. Mais l’homme est présent à chaque ligne. La description se fait à travers un regard qui voit, une pensée qui revoit, des passions qui déforment.

Les objets n’ont pas d’existence en-dehors des perceptions humaines réelles ou imaginaires.

L’OBJET peut être :

    1. Objet extérieur.
    2. Le souvenir.
    3. Le projet.
    4. Toute forme de ce qui occupe l’esprit.

4)    Il vise la subjectivité totale.

C’est un homme qui décrit toute chose, et l’homme le moins neutre, le moins impartial. Il est engagé dans une aventure passionnelle des plus obsédante, qui déforme sa vision et produit une imagination proche du délire.

Le narrateur omniscient de Balzac ne peut être que Dieu puisqu’il voit tout, sait tout en même temps.

Dans le Nouveau Roman, le narrateur est l’homme limité dans l’espace et le temps, qui subit ses passions. Le Nouveau Roman est donc pour tous dès qu’on se libère des idées toutes faites en littérature et dans la vie.

5)    Il s’adresse à tous les hommes de bonne foi.

6)    Il ne propose pas de signification toute faite.

7)    Le seul engagement possible pour l’écrivain, c’est l’écriture

 


 

Temps et description dans le récit d’aujourd’hui.

DESCRIPTION :

Problème de la critique : les critères. Le romancier se fie à sa seule sensibilité alors que le lecteur doit expliquer les raisons des jugements qu’il formule. Les valeurs servant de critère sont du passé.

Paradoxe : le critique juge des œuvres avec des critères qui au mieux ne les concernent pas.

Place de la description dans le nouveau roman.

Sévèrement jugée par les critiques qui les estiment :

    1. Inutiles : sans rapport avec l’action.
    2. Confuses : ne remplissent pas leur rôle fondamental de faire voir.

Récapitulatif des sens de la description.

1) Au 19ème avec Balzac. Foisonnement de détails qui fait voir : un décor, les protagonistes… Univers stable, sûr, auquel on peut se référer, ressemblant au monde « réel ». Illusion de l’existence objective de ce monde dont le décor est à l’image de l’homme, est un double du personnage.

Le lecteur se croit autorisé à sauter les descriptions.

2) Dans le Nouveau Roman : invasion du roman par des préoccupations d’ordre descriptif et perte de la signification traditionnelle. Désormais :

a) Parle d’objets insignifiants .

b) Affirme sa puissance créatrice.

c) Détruit les choses, brouille les lignes par l’acharnement à discourir dessus.

d) Rencontre d’une description qui ne part de rien. Du fragment, constitution d’une architecture. A l’instant où l’on croit que quelque chose va se préciser, les lignes se brouillent : déconstruction simultanée à la construction. Achevée, la description ne laisse qu’un vide déceptif (« elle s’est accomplie dans un double mouvement de création et de gommage que l’on retrouve dans le livre à tous les niveaux et en particulier dans sa structure globale. »)

e) Soucis de précision qui tourne au délire. Matière est sans cesse en train de s’inventer dans l’esprit de l’homme.

f) Intérêt de ces pages descriptives dans le MOUVEMENT de la description et non dans l’objet décrit.

g) Attrait de la création cinématographique sur les Nouveaux Romanciers : attrait pour l’imaginaire, le subjectif. Dans le cinéma, son et images sont le présent ; par leur pouvoir de mouvement, sensibilité sur le spectateur.
Pb : la structure du film ne donne pas assez confiance dans la vérité objective des choses. On n’essaye pas de faire croire à quelque chose, bien au contraire : l’œuvre moderne se développe non comme prétendu morceau de réalité mais comme réflexion sur la réalité.

TEMPS :

Même façon de le traiter : construire en déconstruisant .

Films et romans se présentent sous la forme de déroulements temporels. Rencontre dans la constructions d’intervalles et de successions différentes de celles de l’horloge.

Quel rôle ?

a) Depuis Proust, le temps est le principal personnage du roman  ; ruptures, retours dans le passé sont la base de l’organisation même du récit. Mais les œuvres modernes mettent plutôt en scène des structures mentales « privées » du temps, elles sont déroutantes. Cf. L’année dernière à Marienbad : un présent perpétuel qui rend impossible tout recourt à la mémoire, il n’y a aucune réalité hors des images que l’on voit, des bruits qu’on entend.

b) Durée de l’œuvre moderne n’est pas un résumé, un condensé d’une durée plus étendue et « réelle » que celle de l’histoire racontée ; les deux coïncident strictement.

Mais comment expliquer les nombreuses scènes, costumes… ? Le seul personnage important est le spectateur : dans sa tête se déroule l’action, inventée par lui .

c) L’œuvre ne témoigne pas sur une réalité extérieure mais elle est à elle-même sa propre réalité. Le seul avenir possible est la réitération de l’action par la relecture.

La Jalousie : récit tel que toute reconstruction d’une chronologie extérieure finit par aboutir à une impasse. Aucun ordre n’est possible en-dehors du livre.

De là, il est impossible que le temps soit encore le personnage principal.

d) Chez Balzac, rôle premier du temps qui accomplit l’homme, son devenir. Dans le récit moderne, le temps est coupé de la temporalité. « L’espace détruit le temps et le temps sabote l’espace : la description piétine, se contredit et tourne en rond. L’instant nie la continuité. »

La temporalité comble l’attente, l’instantanéité la déçoit. Le mouvement de la description enlève toute confiance aux choses, personnages…le présent s’invente sans cesse comme au fil de l’écriture, sans s’entasser pour constituer un passé.

    Le lecteur est invité à participer d’une façon différente, sa condamnation ne reflète que sa recherche d’un mode de communication passé.

       L’auteur réclame aujourd’hui le concours d’un lecteur créateur, actif, conscient…On ne lui demande plus de recevoir mais de participer à la création, d’inventer sa propre vie .

 

 


 

Du réalisme à la réalité.

Tous les écrivains se disent réalistes. Intérêt pour le monde réel, désir de créer du réel. Le réalisme est une idéologie avec laquelle les auteurs s’entredéchirent. 

Tous ont raison, mais ils ne voient pas le monde de la même manière.

Le réalisme est moteur de révolution littéraire. Nécessité d’abandonner les formes usées. S’avancer dans des voies inconnues, recherche d’une nouvelle écriture. « L’art est vie. »

 

1)    Le monde change.

Modification physique et intellectuelle du monde. Mutations des relations subjectives avec notre monde.

Reproduction de la réalité par le roman ; les bases de celui-ci évoluent également.

Critique soviétique reproche au NR de s’éloigner du XIXème encore bon selon elle à rendre compte des réalités sociales et … des remèdes miracles.

 

2)    La critique considère le réalisme comme si la réalité était entièrement constituée.

Elle considère que l’écrivain doit explorer et exprimer la réalité contemporaine. Le réalisme est alors respect de la vérité. Mais certaines réalités seraient plus vraies que d’autres… (l’usine plus vraie que l’oisiveté, l’adversité plus vraie que le malheur…)

Chacun voit dans le monde sa propre réalité mais, de plus le roman est ce qui la crée. «  L’écriture romanesque constitue la réalité. » : elle invente perpétuellement le monde, l’homme, se remet en question. Esprit subversif de la littérature.

 

3)    L’illusion réaliste.

Face aux reproches, il situe ses arguments sur le plan réaliste mais son propos est ailleurs. Il souhaite construire, bâtir à partir de rien. C’est l’ambition de tout roman aujourd’hui. L’observation : regarder les choses sur le vif, se rafraîchir la mémoire est illusoire. Les choses sont plus réelles parce qu’elle sont imaginaires.

Le FAUX est devenu un thème privilégié de la fiction moderne. Le nouveau narrateur décrit les choses qu’il voit et qu’il invente…

Trame et mouvement de l’imaginaire chez R. Queneau.

 

4)    Le nouveau réalisme tranche avec le vérisme.

Le détail qui fait vrai ne retient plus l’attention du romancier. Ce qui frappe, c’est plutôt le détail qui fait faux.

Kafka garde des détails qui sont coupés de leur signification et donc de leur vraisemblance. Mais ceci n’est pas l’absurde… Argument rationnel, commun et nécessaire s’impose : cela est. Risque du retour de la métaphysique avec l’absurde. Cf. Kafka, interprété comme cherchant à faire comprendre la notion de « grâce ».

La littérature présenterait alors un mode présent et un monde réel, le romancier serait l’intercesseur qui par « une description truquée » fait passer de l’un à l’autre.

Pourtant, chez Kafka, il y a une réalité absolue des choses présentées. L’arrière est sans valeur ; « l’effet hallucinatoire provient de leur netteté ». Les rapports de l’homme avec le monde n’ont pas un caractère symbolique mais sont directs et immédiats.

 

5)     Exprimer des significations déjà connues va contre l’exigence majeure de la littérature.

 

6)    Interférence des différents niveaux de signification du langage. Fond les contraires : fond/formes

 

 

nr est jugé noir et décadent, malsain et inhumain.

En fait, il propose de construire un nouveau monde qui n’est pas exempt de beauté…

Une mode qui passera ? Non, dit Robbe-Grillet

 


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