Quel soupir de printemps s'agite aux feuilles tendres ?
Quelle douceur nouvelle chante dans les forêts ?
Et quelle reverdie dois-je cesser d'attendre
De l'oiseau qui ne chante, ni libre ni en les rêts... ?
Il est parti, manant, sur les chemins d'un rêve,
Qui brûle et nous consume
Quand l'espoir inonde nos lèvres.
Il est parti, muet, sans se douter que, mièvre,
la vie n'est le chemin des Hommes
Que lorsqu'en un seul coup, monte toute la sève
De la joie qui nous mène sous les futaies de vie.
Là fuse l'éclat de la tendre lumière du renouveau divin
Où il n'est nul crainte, nulle mort, nulle envie ;
Mais où le seul espoir colore d'un vert sans teint
Les douces feuilles qui volent et frémissent et soupirent.
Quelle larme de mon âme, abolit mon cerveau
Et fait battre mon cœur, dans l'attente qui empire
A peindre et espérer, le vert renouveau ?
Renaît ô vers, seul porteur du chant
des grands champs de la Terre...
Pascaline Hamon
25 Fév