31 juillet. Les courbes des montagnes qui se tordent, plongent et jouent d'infinies variations de formes. On file tout droit dans la vallée, par l'autoroute. Les viaducs s'enchaînent. Les nuages noirs et cotonneux s'accrochent au sommet des blocs de pierres qui se dressent sur nos côtés et devant nous et nous donnent l'illusion que la voie est sans issue.
D'un seul coup, au bout de la route, une masse étincelante : le Mont Blanc.
Arrivée dans le joli chalet fleuri en bois. Depuis la fenêtre, un bois de sapins, de haute taille, qui abrite la pure blancheur et la laisse seulement entrevoir. Autour, tout est vert.
Un parfum unique, que je n'ai senti nulle part ailleurs, qui tient presque des bonbons Ricola, et mêle des senteurs inconnues de plantes, d'arbres et de paix solitaire.
Le son carillonnant des vaches, ininterrompu, qui paissent dans l'herbage, derrière. Le gros chien tout blanc, moutonneux, comme dans Belle et Sébastien qui court de ça, de là, autour du poney. A la table de pique-nique, la montagne se dévoile. La bonne humeur, autour d'un verre de fort vin de noix.
Qu'y a-t-il derrière tout cela ?? La paix se laisse voir dans cette solitude, cet isolement fait du bien – le silence relatif, pas de route, une piste caillouteuse pour monter au chalet, la séparation d'avec les habitations regroupées, agglutinées au loin et dont on ne se rend bien compte que le soir ; de tout petits points lumineux, là-bas, au fond du noir.
Et voilà. J'ai posé mes valises dans un chalet isolé, en haut d'une piste caillouteuse. Plus de bruits. L'isolement. Le retour à l'Essence même de la montagne...
Dans le silence et l'immensité, difficile de savoir où braquer son objectif... Quelques images pour vous inviter au cœur su Silence...
Au bout du monde.
Le matin, le réveil au chant du coq...
La brume se lève, le matin, comme un voile, lentement...
Le Village de Combloux.
Dans le village voisin de Combloux, on peut croiser des ours ! (et des décorations de Noël en plein mois d'Août...)
Combloux toujours, les géraniums rouges poussent au-dessus des portes... Les gouttes rouges sur la neige blanche, et les rêves de Perceval...
Le Col des Aravis.
Après une route sinueuse... que ça monte, et que c'est haut, que c'est bas... en bas !
Un vaste choix de cloches dans le silence de la montagne...
Vivre loin de tout... ce doit être agréable....
Le lac de Javen.
La splendeur du lac vert... Une couleur de pierre précieuse, le reflet des arbres vivants, la présence des arbres morts...
La vue sur le massif du mont Blanc et l'aiguille du Midi...
Lever les yeux, encore et encore...
Comme un aspirateur vers le Ciel....
Textes et photos par Pascaline Hamon, tous droits réservés.