Je me suis rendue aujourd'hui à l'exposition d'une amie, Macha Volodina. J'aimerais donc en parler comme une invitation, comme un coup de cœur à partager, face à cet univers artistique rempli de sensibilité et de réflexion.
Des couleurs douces illuminent la toile : du bleu, du jaune, du rose... De loin, les formes créent une harmonie. L'œil est attiré par des motifs délicat qui se retrouvent d'une toile à l'autre.Des papillons jaunes, marron, rouge, se sont posés sur un coin du tableau. Ce motif, qui revient souvent, fait écho à bien des symboles de notre condition, entre la mort et la vie, le passé et le renouveau, mais aussi d'un art pris entre matière et légèreté.
En s'approchant de la toile, l'on découvre une multitude d'objets, collés sur la toiles : des perles, des soldats de plombs, de petits jouets, des morceaux de tissus, les chiffres d'une vieille pendule, des personnages échappés de toiles de maître... L'on se croirait retomber devant un de ces livres qui regorgent d'images, devant nos jouets, ces "bricoles" qui ont été les trésors de notre enfance.La toile s'ouvre sur l'espace: des niches, des cavités, des aspérités. La peinture se mêle à la sculpture.
L'une des œuvres qui m'a le plus impressionnée est une gigantesque composition intitulée Porte. La matière même de la toile se tord pour former le portique devant lequel le visiteur reste incertain. Sur quel univers s'ouvre ce portique ? Le long des colonnades, le regard s'accroche aux petits soldats de plombs, aux yeux qui nous observent, aux perles... détails féériques, détails faussement innocents ; ce visages, ces postures, ces objets font l'effet d'une vaste apocalypse. Devant cette œuvre, comment ne pas penser à La porte de l'enfer de Rodin, dont l'observation attentive relève une multitude de positions, d'expressions, de souffrances et d'espérances ? Mais ici, c'est notre quotidien que nous retrouvons, transformé par la beauté des couleurs d'un pinceau...
Observez, observez, il reste tant de détails à découvrir... ! Son site ici.