C'est le titre du livre trouvé hier, dans une rue truffée de libraires, bouquinistes, brocanteurs...
L'ouvrage en question date de 1919. L'auteur nous précise qu'après le choc qu'à constitué la Guerre il est nécessaire de republier un tel livre, afin de redonner quelques points de repères à la conduite de tout un chacun...
Le titre de ce petit livre a la couverture en tissu bleu m'a arraché des exclamations de joie, et mon frère qui fouillait avec moi dans les caisses volumineuses, s'est empressé de me l'arracher des mains pour aller me le payer et m'en faire cadeau (galanterie oblige).
Ma sensibilité à tout ce qui est Classe pas riche, classe, nuance... se délecte ainsi depuis hier soir.
La lecture de ces codes fait comprendre à quel point les fautes de gouts nous sont connues de façon presque magnétiques... Les tenues de plus de trois couleurs, le manque d'harmonie entre les tons et froids dans un appartements, le choix de certaines fleurs plutôt que d'autres était déjà, pour mon personnage, un sujet d'agacement. Oui, de léger, même très léger agacement. Tout comme le bruit des pas dans l'escalier, les gens qui trainent les pieds, les salsifis, l'absence de plantes vertes, le manque de conversation. tout cela irrite, ennuie, énerve... et invite à se recroqueville dans les replis des pages, tout contre la reliure.
" Que pensez-vous des manières d'aujourd'hui, mon cher ? Que vous importune le bruit des autres, les inconvénients du métro ? Souhaitez-vous rentrer en voiture?" dirais-je ainsi à Marcel Proust en laissant retomber mon manchon sur la chaise et en lui resservant un nuage de lait dans son thé...
"Hélas, ma chère amie, me dirait-il, c'est E-POU VAN TA BLE..."
Tout cela est passionnant. Voilà parfaitement le genre d'ouvrages qu'il est plaisant de contempler, pour séenfuire, en esprit vers d'autres époques, et d'autres lieux... Quitter sa chambre pour se rendre dans les vastes pièces de la Duchesse de Guermantes pour y faire de nouvelles connaissances... Et voir de si beaux et gracieux gestes, qui font danser les robes des femmes, Et entendre, ses mots d'esprit inattendus. Et trouver une bonne matière pour raconter des histoires, s'en raconter aussi et faire vivre tant de personnages...
N'est-ce pas trèèèèèèèèèèès chèèèèèèèèèèèèrs ???