Il était là... Il courait sur les fissures du mur.
Il ne s'arrêtait pas de courir de par les murs fêlés de la pièce.
Chaque centimètre qu'il parcourait semblait enfoncer encore plus le temps dans un manteau d'hiver.
Il jouissait d'une bonne réputation... et cependant, il s'arrêta... transi...
La tâche d'encre sur le mur restait immobile...
Un grand Tchécoslovaque venait d'entrer dans la pièce. Il le regarda, le prit et le coinça entre les feuilles d'un livre aux pages blanches qu'il tenait à la main.
Son regard maladif abritait un monceau d'idées mélancolique et une extrême pâleur rendait ses yeux brillants... Il venait de trouver l'empreinte du génie.
Et il écrivit, sur la première page de ce livre,
Kaf (K)ar(d).
Evidemment, je ne puis me souvenir de tous les détails de la vie littéraire... surtout quand ils ont eu lieu avant ma naissance et une forme de premier état de conscience sur le monde...
Lisant actuellement une copieuse et merveilleuse biographie de Jean-Louis Bory sur Eugène Sue, je me laisse prendre au fil de l'écriture... c'est parfaitement écrit, bien tenu, bien mené... On suit les péripéties de la vie de cet auteur comme d'un héros de ses romans...
Je suis enthousiaste ( et pourtant, je ne me laisse pas facilement enthousiasmer)...
Lire la suite : Jean-Louis BORY, une étoile filante...
Cela n'étonnera pas les gens qui ont pu me fréquenter d'un peu près...
Ce matin, je viens de lancer le coup d'envoi de ma rentrée littéraire à moi, celle qui m'appartient... Hommage du jour au seul livre de la rentrée littéraire que j'ai commencé à entamer, et ce, d'autant plus qu'il m'a été offert par un ami...
Enfant, dans la cour de récréation, je contemplais la lumière de Septembre et je regardais les marrons durant tout le premier de cours avant de me mettre au travail... Et bien, comme j'ai gardé quelques habitudes d'alors, je passe la rentrée littéraire à regarder les couvertures des livres avant de faire mon choix...
Lire la suite : Qui, Pascal qui ? Pascal Quignard, bien sûr...
Restitit Eurydicemque suam, jam luce sub ipsa,
immemor heu ! victusque animi respexit.
(Virgile, Georgiques).
Cette petite mise en bouche par la poète de Mantoue est toujours d'actualité... Qui aurait cru que Virgile trouverait un vers assez expressif pour servir aujourd'hui encore de support à la pensée littéraire...
Le mythe d'Orphée et d'Eurydice, dont il s'agit ici a souvent été employé pour penser la condition du poète, recréateur des bribes essoufflées de la vie, passeur de lumière, explorateur de l’abîme de la mort...
Aujourd'hui, un constat s'impose... Le mythe d'Orphée a gagné encore en richesse.
Lire la suite : CRI - (d'indignation) - tique orphique...