- Pascaline Hamon
- Dessins
Attendre le jour,
Où, teinté de lumière,
L'été resplendira
Sur les routes des villes...
Attendre encore et encore
Et attendre 107 ans
Pour tomber dans les gouffres
de l'enfance tournoyante
Sur des chevaux de bois...
Attendre le Déluge
Et sentir sur son corps
L'infini ruissellement
des souffrances brûlantes...
Attendre et s'y attendre,
Lorsque tombe la nuit.
Attendre encore un geste
Un seul geste de toi...
Je ne perds rien pour attendre,
ni même en t'attendant
en te tendant les mains...
( Petit article rédigé après avoir assisté à une projection donnée à la Sorbonne par deux de mes camarades de Khagne qui se lancent dans la belle histoire du cinéma...)
Filmé en noir et blanc, le film met d'emblée dans une représentation particulièrement esthétique (mais je crois que là-dessus, je ne serai jamais objctive...) : la splendeur du détail de la vie est ainsi magnifiée par des plans fixes sur les yeux d'Helena particulièrement. Ce choix est tout à fait bien vu dans la mesure où il rappelle particulièrement la lignée de l'expressionnisme allemand et permet de gommer certains détails qui apparaîtraient trop visibles ( par exemple quand elle est dans le flot de voiture, le tourbillon de couleur ferait sortir je pense de l'état d'intériorité) en même temps que cela permet de jouer sur une interprétation plus vaste d'un thème qui revient ; celui de la forme, de la silhouette.
Lire la suite : HALLALI d'Alexandre Bies et Helena de Laurens ; une vie en suspension
Figurez-vous, ma douce,
Ma mignonne, mon âme,
Vos plus brûlantes larmes
Épandue sur vos rousses
Et maladives lèvres...
Comme un été doré
Chauffé par la beauté
Des milles couleurs du monde
Brusquement se changerait
En morne et gris hivers...
Les papillons mourraient
D'un coup d'aile et vos yeux
En l'éclat d'un coup d'œil,
Seraient ternes à nouveau...
Que les couleurs grises
Du monde que vous aimiez
Vous sembleraient hideuses
Sous leur masques dégradés...
Le sentier agréable en un coup paraîtrait
Odieux à tous vos sens
Car la beauté se situerait,
En rejet, doux rejet de ces pauvres objets...
Votre cœur
Ma douce âme
Fondrait en tout ce drame
Se lamenterait sûrement derrière les carreaux gris...
Figurez-vous mon âme,
Ma douce, ô mon charme,
La fausse joie de l'été
qui couve un tel hiver...
Bienvenue dans un monde de mots et d'images...
Bonne visite et bonne journée / nuit...
Sauf mention contraire, les œuvres présentées sont de ma réalisation.
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